Si je devais un petit peu résumer mon histoire, je commencerai par te dire que j'ai mis du temps avant de trouver ma place, autant dans mon corps que dans ma vie d'ailleurs, et un yoga qui me fasse vraiment du bien. J'ai commencé à pratiquer il y a une dizaine d'années parce que je trouvais ça beau, parce qu'on en vantait déjà les bienfaits partout et aussi parce que, pour être franche, je traversais une période pas terrible et que je ne voyais plus trop quoi essayer pour me sentir mieux. Physiquement et mentalement.
Mais voilà le problème : durant ces fameux cours de yoga, je m’emmerdais profondément.
Je trouvais ça lent, mou, pas assez dynamique. J’étais toujours du genre à préférer prendre les options les plus difficiles et à vouloir me mettre sur la tête, les pieds en l’air, avant même d’avoir atterri sur mon tapis tout ça parce que je trouvais que cette posture avait la classe et que je voulais toujours aller plus loin, plus vite. Du coup j'ai testé un autre style. Direction les pratiques bien punchy et bye bye les exercices de respiration à rallonge et les séances trop cocooning. Là au moins je pouvais me challenger à fond. Enfin libre de m’éclater et d’aller (trop) loin dans les postures. Mais la conclusion tu t’en doutes : au lieu de me faire du bien, j’ai fini par me faire du mal.
J’ai aggravé un corps déjà en PLS par le sur-entrainement en salle. J’ai fini par croire que le yoga, ce n’était pas pour moi. Et j’ai commencé à m’en vouloir. La réalité c'est que je pratiquais exactement comme je me traitais dans la vie : trop dure, trop exigeante envers moi-même, trop impatiente… Mais surtout complètement déconnectée de mon corps.
Je croyais l’aider parce que je bougeais. Parce que je pratiquais du yoga. Mais en vrai, je lui en demandais beaucoup trop et, surtout, j'étais à côté de la plaque.
Donc après des années de montagnes russes physiques et émotionnelles, après l’errance médicale et les “ je ne sais pas ce dont vous souffrez” “c’est dans votre tête” “c’est le stress”, puis le début des diagnostics - coucou endométriose - la fatigue, les décisions aléatoires dans ma vie (et oui, tout est lié), j’ai voulu creuser un peu plus loin…
J'ai lâché à plusieurs reprises des CDI pour partir à l'autre bout du bout du monde, je me suis formée, j'ai appris.
J'ai tenté des choses, vécue des expériences qu'on dirait un peu "perchées" mais tellement libératrices aussi.
Et j’ai réalisé que depuis le début mon corps ne demandait pas plus de discipline, mais déjà d'un peu plus de présence. Qu’avant de vouloir absolument le réparer, je devais surtout l’écouter et le comprendre.
Et qu’au-delà de cette écoute, c’est aussi moi qu’il fallait libérer: de la pression de la société, de mes tensions, de mes émotions, de tout ce que je retenais. Mes douleurs et mes blocages n’étaient pas non plus que physiques. J’ai aussi compris qu’ils portaient la trace de schémas répétitifs, de blessures anciennes, de traumas, de relations toxiques, que j’ai enfermés sans jamais vraiment savoir comment les libérer.
Alors certes je n’ai pas tout guéri mais j’ai choisi de ne plus les fuir.
J’ai testé, raté, recommencé, changé pleins de fois de chemin…
Et c’est ce parcours de chercheuse obstinée qui m’a permis d’être là où j’en suis aujourd’hui mais aussi de pratiquer un yoga qui me ressemble davantage. Maintenant je n’essaye plus de “corriger” mon corps ou ce que je ressens.
Je cherche à le comprendre et je me laisse guidée par ses signaux mais aussi par son rythme.
Et je reprends aussi ma place.
Aujourd'hui je suis toujours sur le chemin mais je suis complice de femmes comme toi.
Celles qui ne s’écoutent plus vraiment et qui traversent douleurs, émotions et doutes.
Qui sont prêtes à un peu creuser dans la surface.
Et ne t’inquiète pas : ton corps, lui, sait déjà tout ce dont tu as besoin.
Quand on se penche sur mon parcours avec le yoga, on comprend que j’ai connu quelques désagréments durant mes pratiques : tensions, douleurs musculaires et articulaires, notamment dans les hanches et les ischios-jambiers. Ces douleurs provenaient de ma manière de pratiquer (guidée par mon ego), mais il y avait une autre raison à ces inconforts que j’ai découverte bien plus tard : la manière dont le yoga est enseigné dans la majorité des formations et des studios.
Je pourrais t’en dire davantage sur la pratique du yoga traditionnel et pourquoi, concrètement, elle peut parfois blesser, mais ce que je veux partager ici, c’est la découverte de l’approche fonctionnelle du yoga qui a été un vrai game changer dans ma pratique.
Qu’a-t-elle de différent par rapport à l’approche traditionnelle du yoga ? Parce qu’elle prend en compte notre unicité : nos différences morphologiques, squelettiques et physiologiques. Chaque corps est unique. Chaque besoin l’est aussi. Et quand on comprend ça, on comprend que les alignements précis qu’on enseigne dans le yoga traditionnel ne peuvent pas convenir à tout le monde. C’est pour cette raison qu’en yoga fonctionnel, la priorité est d’abord de comprendre ton corps et de tenir compte de ses limites.
Aujourd’hui, c’est cette approche qui guide ma pratique ainsi que mon enseignement : comprendre et écouter tes besoins réels tout en développant force, mobilité et conscience corporelle. Le but est de créer une pratique durable, respectueuse de ton corps, qui te permette de progresser sans te blesser, et à laquelle je viens ajouter l'écoute nos saisons intérieures (le cycle féminin) et une touche d’introspection et de libération émotionnelle.
Notre corps est notre allié le plus précieux et le but c’est d’être avec lui et non pas contre lui.
✨ 2021 - 200h Ashtanga & Vinyasa Teacher Training
Sampoorna Yoga (Inde)
✨ 2021 - 60h Yin Yoga Teacher Training
Sampoorna Yoga (Inde)
✨ 2021 - Instructeur Body Balance
Planet Fitness (France)
✨ 2022 / 2023 - Praticienne Reiki niveau 1 & 2
Marina Yoga (Thaïlande) / Doriane Gillet (France)
✨ 2024 - 50h Yoga Fonctionnel
Laurane Landry (France)